Malgré les dangers associés, l’usage du téléphone au volant se généralise. Selon une étude Allianz France CSA, 78 % des automobilistes utiliseraient leur téléphone en conduisant. Parmi eux, 39 % avouent l’utiliser en le plaçant sur les genoux, sur le siège passager ou en le tenant en main. 61% des conducteurs sont en faveur d'une augmentation significative de l'amende en cas d'utilisation du téléphone et 65 % préfèrent cette option à l’impossibilité d’utiliser leur téléphone. Le filtrage autorisant uniquement les appels d'urgence pourrait être une solution pour 52 % des sondés et l'interdiction du kit mains libres est envisagée pour 50 % d’entre eux.
En dehors du téléphone, les distracteurs sont nombreux. 42 % des conducteurs reconnaissent ainsi que le tableau de bord (radio, climatisation, GPS) attire trop leur attention - 15 % estiment même que son utilisation demande une concentration excessive. Les conducteurs de moins de 35 ans sont les plus critiques vis-à-vis du tableau de bord et des systèmes d’aide à la conduite (38 % vs 26 % au global), qui gagneraient selon eux à être améliorés pour limiter les distractions au volant. Les automobilistes sont enfin 36 % à indiquer manger au volant et 24 % à s’être déjà retourné pour parler aux passagers à l’arrière.
Tous ces comportements à risque ont malheureusement des conséquences sur la sécurité routière. Ainsi, l'utilisation du téléphone au volant multiplie par 3 le risque d'accident et par 23 en cas de lecture de SMS. Tous les ans, 23 % des accidents corporels sont attribués à un manque d'attention au volant.