Contrôle médical de l’aptitude à la conduite
Le CNSR souligne l'importance de mieux informer les usagers de la route au sujet des contrôles médicaux d’aptitudes à la conduite. Cet examen médical est actuellement obligatoire pour les professionnels, dans le cas de certaines pathologiques et à la suite de certaines infractions. Le CNSR souhaite sensibiliser les automobilistes et les médecins à cet examen, qui préviendrait certains accidents de la route. Dans ce cadre, le conseil propose également la création de centres de ressources pour faciliter l'expertise des médecins et leur prise de décision face à des situations complexes telles que les addictions, les troubles cognitifs, etc.
Encadrement de l’accès au permis de conduire dès 17 ans
Alors que le permis de conduire est désormais accessible dès 17 ans, le CNSR préconise d’encadrer et de sensibiliser davantage les jeunes conducteurs. Cela passerait par la mise en place de campagnes de communication et de modules de formation e-learning. Afin de mieux cibler ces outils, le CNSR suivra de près l’accidentologie des jeunes, grâce à des indicateurs spécifiques.
Réduction de l’accidentalité urbaine nocturne
Parmi les enjeux relevés par le CNSR, on retrouve la visibilité des usagers vulnérables. Le conseil recommande le lancement de campagnes de sensibilisation à l’invisibilité des usagers vulnérables dès le plus jeune âge ou la mise en place obligatoire de dispositifs réfléchissants sur les sacs à dos et cartables. Le CNSR veut également agir au niveau des collectivités pour les inciter à mettre en place des diagnostics de visibilité. Une recommandation de réflexion au niveau européen pour garantir que les vélos soient vendus avec un éclairage de qualité a également été proposée.
Management local de la sécurité routière
Sachant que les collectivités territoriales gèrent 98 % du réseau routier national, le CNSR préconise de développer et de mieux structuré le management local de la sécurité routière. Cela passerait par exemple par la création d’un cadre institutionnel de coordination entre l'État et les collectivités, ainsi qu'entre les territoires eux-mêmes et permettrait d’harmoniser les politiques en matière de sécurité routière.
Évolution des bases de données d’accidentologie
Le CNSR souligne les lacunes du système actuel de collecte de données sur l'accidentalité qui n’a pas su suivre les évolutions technologiques. Ainsi il recommande de construire, en collaboration avec les principaux acteurs publics et privés, des bases de données plus détaillées et mieux actualisées. Celles-ci doivent permettre de mieux répondre aux questions concernant l’accidentalité primaire (juste avant l’accident), secondaire (pendant l’accident) et tertiaire (après l’accident). Le CNSR propose également de prioriser les recherches autour de l’accidentalité des nouvelles mobilités.