La sécurité routière est un enjeu majeur tout au long de l'année, mais elle devient encore plus cruciale à l'heure d'hiver qui accentue le besoin de visibilité pour les usagers vulnérables. En effet, les journées sont plus courtes et il fait plus sombre au moment des sorties d'école et du travail. Les usagers de la route dits vulnérables, tels que les piétons et les cyclistes, sont moins visibles, les exposant davantage au risque d'accident.

Selon les données recueillies par l'ONISR entre 2015 et 2019, le nombre d'accidents impliquant des piétons augmente de manière significative, atteignant une augmentation de 42% en novembre par rapport à octobre. Cette statistique inquiétante met en évidence l'importance de la visibilité des piétons et des cyclistes, en particulier pendant cette période de l'année.

Pour mettre en évidence l'importance de la visibilité des usagers vulnérables de la route, la Sécurité routière a récemment mené une expérience en collaboration avec les équipes de l'UTAC. Cette expérience a consisté en une séance de tests d'arrêt d'urgence d'un véhicule, de nuit, face à un piéton et un cycliste, tantôt vêtus de tenues rétroréfléchissantes, tantôt vêtus de vêtements sombres.

Dans les phares d'une voiture roulant à 50 km/h, un piéton vêtu de noir est visible à seulement 28 mètres. Or à cette vitesse, le véhicule a besoin de 31 mètres pour s'arrêter, ce qui entraîne un risque élevé de collision. Pendant le test, le piéton est renversé à une vitesse de 32 km/h. En revanche, lorsque l'expérience est renouvelée avec un piéton portant une tenue rétroréfléchissante, il devient visible à 44 mètres. La voiture s'immobilise à 13 mètres du mannequin, évitant ainsi la collision.

Ces résultats mettent en évidence l’importance du port d’éléments rétroréfléchissants pour la sécurité des piétons et des cyclistes. En augmentant leur visibilité, ces tenues réduisent considérablement le risque d'accidents, en particulier la nuit.