Selon une étude de l’AP-HP, de Sorbonne Universités et de l’Inserm*, le nombre de patients admis à l’hôpital suite à un accident impliquant l’usage d’un engin de déplacement personnel motorisé (EDPM : trottinette électrique, gyropode, monoroue ou hoverboard) a été multiplié par 2,8 en 4 ans. Au total, de 2019 à 2022, 229 patients gravement blessés sur cette période.
45,5 % de ces patients souffraient d’un traumatisme sévère, comparables à ceux observés chez les conducteurs de moto accidentés. Les usagers d’EDPM étaient également deux fois plus à risque de présenter des traumatismes crâniens plus graves que ceux des motocyclistes.
Dans les 24h suivant l’accident, 2/3 des usagers d’EDPM admis en traumatologie ont eu besoin d’une intervention chirurgicale – principalement en chirurgie réparatrice de fractures mais également en neurochirurgie. 9 % des usagers de trottinette gravement accidentés sont finalement décédés, majoritairement en raison de traumatismes crâniens graves.
L’étude explique ces chiffres par le non-port du casque : moins de 25 % des usagers d’EDPM en portaient un au moment de leur accident. Autre facteur aggravant : l’alcool. Selon l’étude, 1/3 des accidents graves d’EDPM étudiés sont survenus avec un taux d’alcool supérieur au seuil légal (0,5g/L).
A trottinette électrique, si le port du casque n’est pas obligatoire lorsque l’on circule en ville, il reste fortement recommandé. Retrouvez tous nos conseils pour circuler en sécurité à trottinette.
* Étude menée sur tous les patients admis dans un des 26 centres de traumatologie participant à l’étude à la suite d'un accident de la route impliquant un EDPM, un vélo ou une moto entre le 1er janvier 2019 et le 20 décembre 2022. Ceci représentait 5 233 patients d’un âge médian de 33 ans.