Selon les chiffres de la Sécurité Routière, si la nuit représente 10 % du trafic, elle concentre 44 % des accidents mortels. Ainsi, il convient d’être particulièrement prudent lorsque l’on roule de nuit. Voici les principaux points auxquels être attentif pour rouler en toute sécurité après le coucher du soleil.

Vérifier son véhicule avant de partir

Avant de prendre la route de nuit, pensez à préparer votre véhicule.

Pour la conduite nocturne, portez une attention particulière à votre feux en vérifiant leur propreté et leur bon fonctionnement.

Pensez aussi à laver votre pare-brise et vos rétroviseurs ; un pare-brise sale peut accentuer l’effet d’éblouissement.

Éviter les éblouissements

Les variations de luminosité – liées aux phares des autres véhicules ou aux zones éclairées - sont particulièrement importantes de nuit et peuvent conduire à des éblouissements.

Si lors du croisement d’un véhicule vous êtes ébloui, tournez les yeux vers la ligne blanche continue sur le bas-côté droit de la route. Si les phares sont trop lumineux et vous aveuglent, n’hésitez pas à ralentir. 

Réglez votre rétroviseur en mode de conduite de nuit pour éviter d’être ébloui par les phares des voitures derrière vous. Attention en revanche, cette position ne permet pas de connaitre l’éloignement du véhicule qui suit. 

Pensez enfin à diminuer l’intensité de l’éclairage de votre tableau de bord afin de moins fatiguer vos yeux.

Réguler sa vitesse

L’obscurité réduit les contrastes, trouble le sens du relief et rend difficile l’évaluation des distances et des vitesses. De plus, le manque de luminosité atténue les contrastes et diminue le champ visuel du conducteur.Ainsi certains usagers de la route, comme les piétons ou les cyclistes, sont parfois très difficiles à voir.

Il convient donc de réduire sa vitesse. Les feux de croisement éclairent à 50 mètres - la distance d’arrêt lorsqu’on roule à 70 km/h. Rouler moins vite permet ainsi d’anticiper la présence d’un éventuel obstacle sur la route.

De nuit, les véhicules arrivant en face peuvent paraitre plus loin qu’ils ne le sont en réalité. Soyez particulièrement vigilant lors d’un dépassement et n’hésitez pas à renoncer à doubler en cas de doute. 

Prêter attention à son environnement

La nuit, les animaux sauvages, plus nombreux, sont également moins facilement visibles. Scrutez la route ainsi que les bas-côtés et ralentissez fortement si vous pensez avoir vu un animal en bord de route : celui-ci pourrait traverser brusquement devant vous.

Reconnaître les signes de fatigue 

La nuit, le risque de somnolence est encore plus fréquent, particulièrement entre 2h et 5h. Partez reposé et soyez vigilant aux signes de fatigue : picotements des yeux, raidissement de la nuque et du dos, paupières lourdes, sont autant d’indicateurs qui doivent vous inciter à vous arrêter. Une pause d’au moins 20 minutes, voire une sieste, sont bénéfiques.

Obligatoires lors d’une circulation de nuit, les feux doivent être utilisés à bon escient.

En l’absence d’éclairage et si vous êtes seul, pensez à allumer vos feux de route (pleins phares). Ces derniers vous permettront de mieux voir et de mieux être mieux vu.

Soyez attentif à basculer en feux de croisement dès que vous apercevez les phares d’un autre véhicule afin de ne pas l’éblouir.

En cas d’arrêt d’urgence, utilisez vos feux de détresse. Il faut également éclairer l'intérieur de votre voiture pour vous rendre visible des autres conducteurs et signaler votre immobilité. Redoublez de vigilance si vous devez sortir du véhicule pour positionner votre triangle avertisseur de danger et enfilez un gilet de sécurité.