Le baromètre de la non-assurance routière du Fonds de garantie des victimes dévoile que sur les 82 451 conducteurs impliqués dans un accident corporel en 2021, 5 % n'avaient pas d'assurance, soit 4 114 conducteurs. Ce chiffre était de 3,46 % en 2017, représentant une hausse de 44,5 % en 5 ans.
En 2022, 8 443 blessés et 157 morts ont été causés par des conducteurs non-assurés. Bien que ce nombre de blessés ait diminué de 10 % entre 2019 et 2022, il reste néanmoins en augmentation par rapport à 2021 (+ 3,5 %). Le nombre de morts a lui augmenté de 11,3 % depuis 2019.
Selon le baromètre, 80 % des conducteurs non-assurés sont des hommes et la moitié a moins de 30 ans. A noter que 41% des jeunes non-assurés impliqués dans un accident n’avaient pas de permis de conduire. Un constat d’autant plus inquiétant que les jeunes hommes causent proportionnellement plus d’accidents.
Ainsi, le Fonds de garantie des victimes appelle à sensibiliser davantage les jeunes conducteurs sur l'importance de l'assurance automobile. Pour cela, le fonds a lancé une campagne de prévention intitulée « Rouler sans assurance est le pire des paris » qui met en lumière les risques associés à la conduite sans assurance.
Le Fonds plaide aussi pour rendre l’assurance plus accessible pour les jeunes et pour le renforcement des contrôles de l'obligation d'assurance par les forces de l'ordre.
En France, posséder une assurance responsabilité civile pour son véhicule est une obligation légale. Ne pas en avoir est passible d’une amende pouvant aller jusqu'à 3 750 euros, d’une suspension de permis et de la confiscation du véhicule. De plus, en cas d'accident, le défaut d'assurance oblige le conducteur à indemniser la victime, ce qui peut entraîner des dépenses considérables.
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