L’association Prévention Routière rappelle dans une tribune que la France risque de voir 25 200 personnes perdre la vie sur les routes d'ici la fin de la décennie si aucune action n'est entreprise.

La déléguée générale de l'association, Anne Lavaud, souligne l'importance du civisme de tous les usagers de la route et invite chacun à partager la route de manière sereine :

• En limitant sa vitesse. La Prévention Routière propose un retour des 80 km/h sur les routes départementales et la généralisation des 30 km/h en agglomération.
• En prêtant attention à son environnement et aux autres usagers sur la route, quel que soit son moyen de transport. Elle rappelle que « tout déplacement occupe l’esprit et ne peut, téléphone à la main ou écouteurs dans les oreilles, s’accompagner d’une autre tâche ou être perturbé par une quelconque substance psychoactive ».
• En se mettant à la place des autres usagers afin de comprendre les risques qu’ils encourent, grâce à la multimodalité.

Cette tribune est publiée suite à l’annonce du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, de ne plus sanctionner les petits excès de vitesse inférieurs à 5 km/h par un retrait de points à partir du 1^er janvier 2024. Une mesure qui risquerait, selon la Prévention routière, d’« encourager un laisser-aller par rapport à la vitesse » et d’amplifier les risques d’accidents.

Selon l’ONISR, 3 260 personnes ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaine en 2022. En France, la vitesse reste la première cause de mortalité routière (31 %). Elle est à la fois un facteur déclencheur d’accident, mais aussi un facteur aggravant.