Cette formule imagée désigne la manœuvre d'une voiture qui se rabat brusquement devant une autre après l’avoir dépassée, obligeant l’autre conducteur à ralentir. L’expression fait directement référence au déplacement des poissons qui donnent des coups de queue de tous les côtés, parfois en frôlant d’autres poissons.
C’est en 1924, dans la revue hebdomadaire consacrée au cyclisme, La Pédale, que l’on trouve l’une de ses premières occurrences. Dans l’édition du 21 mai 1924, en parlant de la course Bordeaux-Paris, le journaliste écrit : « Les voitures des services d’entrainement eurent naturellement beaucoup de peine à acomplir leur service ; ce n’était cependant pas une raison pour se livrer, (…), à des « queues de poisson », pas toujours nécessaires. »
Si l’expression « queue de poisson » ne figure pas textuellement dans le Code de la route, l’action qu’elle décrit, assimilée à un rabattement dangereux, est elle interdite. En effet, cette manœuvre est très dangereuse et peut causer des accidents graves, d'autant plus si elle est effectuée à grande vitesse sur une autoroute ou une voie rapide. Les conducteurs pris en flagrant délit de « queue de poisson » sont passibles d'une amende de 135 euros, d’une perte de 3 points sur leur permis, voir même de la suspension de ce dernier pour une durée de 3 ans maximum.
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