Embouteillage, talonnage, gêne des autres conducteurs ou non-respect d’une priorité : autant de situations qui peuvent causer frustration et colère sur la route. Dans certains cas extrêmes, cela conduit à des conflits explosifs entre usagers : il s’agit de la « road rage ». Étudiée par les psychologues américains depuis les années 1990, cette « rage au volant » en français, serait en progression.
Selon le baromètre 2022 de la conduite responsable, 65 % des Français reconnaissent qu’il leur arrive d’injurier les autres conducteurs (davantage que les autres Européens) et 20 % indiquent même descendre de leur véhicule quand le ton monte (+8 points depuis 2015). 88 % admettent avoir déjà eu peur du comportement agressif des autres usagers de la route.
Les violences routières et la difficulté du partage de la route
La cause principale de cette augmentation serait la difficile cohabitation entre usagers de la route, notamment depuis la crise sanitaire. Dans un communiqué, la Fédération française de cyclotourisme, 40 millions d’automobilistes, et l’association « Mon vélo est une vie » déplorent ainsi les comportements de plus en plus agressifs sur les routes à l’encontre des vélos, et notamment sur les routes de campagne. Ils réclament un « Grenelle de la mobilité » pour établir une stratégie de sécurité et faire diminuer le taux de mortalité sur les routes.
Pour rappel, une hausse préoccupante de la mortalité des cyclistes a été observée en 2022, avec 244 cyclistes tués (+ 30 %).
Des conseils simples pour éviter la rage au volant
Dans un premier temps, pour éviter la violence routière, n’oubliez pas que le calme est de mise en toute circonstance : l'automobile peut agir comme une bulle à l’intérieur de laquelle nous agissons souvent de manière non raisonnée. Voici quelques conseils pour faire face aux comportements agressifs sur la route :
- Être courtois et ne pas klaxonner inutilement.
- Respirer et ne pas se focaliser sur l’objet de son énervement.
- Ne pas hésiter à ralentir (la colère entrainant souvent une augmentation de la vitesse) ou à s’arrêter le temps de se calmer.
- Éviter l’affrontement et ignorer l'agresseur : si un conducteur force le passage, on le laisse passer.
Que ce soit en voiture, à vélo, à moto ou à pied, respectons les autres usagers.