Nid-de-poule, crevasse, signalisation absente ou effacée, défaut d'adhérence : l’état des chaussées françaises se dégrade. Ces défauts de la route seraient d’ailleurs à l’origine de 30 % des accidents mortels dans l’Hexagone selon l’ONISR.
Le rapport 2022 de l’observatoire national des routes (ONR) montre en effet une dégradation de l’état des routes depuis 2017. Son ampleur varie en fonction du type de route. Dans les départements, plus le réseau est important, moins il est dégradé : 64 % du réseau routier local est en bon état, contre 68 % pour le réseau structurant. Une situation qui s’inverse pour les métropoles, où 19 % du réseau structurant est en mauvais état. En cause, le fort trafic supporté et les contraintes importantes pour réaliser des travaux.
Cette baisse de qualité du réseau routier s'explique par un manque d’entretien, l’augmentation du trafic et la baisse des investissements liés aux routes. Pour pallier cela, l’État avait annoncé lors de son Projet de loi de finances 2022 893 M € pour l'entretien et la régénération du réseau routier national. Néanmoins, cela ne correspond qu’à 1 % des routes françaises et 5 % des ponts.
Ainsi, alors que pendant longtemps la France était reconnue pour la qualité de ses infrastructures routières, se hissant en tête du classement des 141 pays du World Economic Forum, depuis 2019, elle n’est désormais plus que 18e.