En plus des règles applicables à tous, un conducteur novice doit en suivre certaines, spécifiques à son statut de permis probatoire. Une période qui s’étend à 3 ans après l’obtention du permis pour ceux n’ayant pas fait la conduite accompagnée ; à 2 ans pour ceux ayant suivi le cursus.
Signaler son statut de jeune conducteur
Avant tout, il est primordial de signaler son statut de jeune conducteur aux autres usagers de la route : pour cela, il faut placer sur le parebrise arrière de sa voiture un « disque A », une vignette sur laquelle figure un A rouge dans un cercle blanc. Une contravention à cette règle peut être punie d’une amende de 35 euros.
Réduire sa vitesse
Les vitesses maximales autorisées sont réduites pour les conducteurs au permis probatoire. Ainsi, sur une section d’autoroute limitée à 130 km/h, un conducteur novice doit lui rouler à 110 km/h. Dans le cas d’un tronçon de route à 110 km/h, sa vitesse ne doit pas dépasser les 100 km/h. Sur les autres types de route, les règles classiques s’appliquent (80 km/h hors agglomération et 50 km/h en ville, sauf indication contraire spécifique).
Faire attention à son taux d’alcoolémie
Depuis le 1er juillet 2015, les jeunes conducteurs avec un permis probatoire ont un taux légal d’alcoolémie en vigueur abaissé à 0,2 grammes par litre de sang (contre 0,5 grammes pour les autres conducteurs).
Ce taux d’alcoolémie minoré peut facilement être dépassé même avec un seul verre d’alcool (vin, bière, etc). Il s’agit donc en pratique d’une interdiction de boire le moindre verre d’alcool avant de prendre le volant.
Quels sont les risques en cas d’infractions à l’une de ces règles ?
En cas de contrôle d’alcoolémie positif ou d’excès de vitesse supérieur ou égal à 50 km/h, un jeune conducteur s’expose à un retrait de 6 points sur son permis de conduire, ce qui correspond à la totalité des points d’un permis probatoire lors de la première année post permis. Ces infractions conduisent donc à l’annulation pure et simple du permis de conduire si elles sont commises dans la première année suivant l’obtention du permis. Le conducteur devra alors repasser l’examen du permis dans son intégralité (examen du code et examen de conduite).
Si l’infraction commise entraîne la perte de 3 points ou plus (comme dans le cas d’un excès compris entre 30km/h et 50km/h par exemple), le conducteur doit alors effectuer un stage de sensibilisation à la sécurité routière sous 4 mois suivant la lettre envoyée par le ministère de l’Intérieur.
En revanche, si le jeune conducteur n’a commis aucune infraction ayant donné lieu à un retrait de points pendant les 2 ou 3 ans qui suivent l’obtention du permis probatoire, il obtiendra alors ses 12 points (majoration de 2 ou 3 points par an selon le type d'apprentissage suivi).