En 2020, sur 540 000 accidents du travail, 550 se sont avérés mortels. Ils sont principalement liés à des chutes de hauteur, des accidents de la route ou à l’utilisation d’une machine. Si ce chiffre est en baisse en lien avec l’épidémie de Covid, la tendance est à la hausse depuis 2016.
Aussi, le gouvernement a mis pour la première fois en œuvre un plan d’action pour la prévention des accidents du travail graves et mortels. Le secrétaire d’État chargé des Retraites et de la Santé au travail, qui l’a élaboré conjointement avec les partenaires sociaux, la Sécurité sociale et les organismes de prévention comme la CNAM a pris l’initiative de le présenter au Comité National de Prévention et de Santé au Travail (CNPST).
Ce projet fixe une feuille de route pour réduire durablement ce type d’accidents pour la période 2021-2025. Il constitue « un axe transversal » du quatrième Plan Santé au Travail (PST4) présenté en décembre 2021. Le plan de prévention précise les modalités opérationnelles de déploiement par des actions concrètes en 4 grands axes et s’inscrit dans la continuité de la loi du 2 août 2021 qui renforce la prévention en santé au travail.
Le premier axe cible les travailleurs les plus exposés aux accidents du travail graves et mortels, les jeunes et nouveaux embauchés avec l’intégration des thématiques santé et sécurité au travail dans les cursus d’enseignement et la mise ne place d’un parcours d’intégration à l’entrée dans les entreprises.
Le deuxième axe vise les travailleurs intérimaires, indépendants et détachés ; le troisième prévoit le renforcement de l’accompagnement des TPE-PME. Le dernier axe est le renforcement des connaissances des principaux risques liés au travail, incluant le risque routier.
Ce plan intègre donc des actions de sensibilisation et de formation au risque routier professionnel afin de réduire les accidents mortels sur la route.