En 2021, 2 947 personnes sont décédées sur les routes de France métropolitaine selon les données de l’ONISR (Observatoire national interministériel de la sécurité routière). Cela représente une baisse de 9 % de la mortalité routière par rapport à 2019 mais une hausse de plus de 16 % par rapport à 2020.

Cette double comparaison est importante et a été privilégiée par l’ONISR en raison des conditions de trafic atypiques de l’année 2020 engendrées par la crise sanitaire. Depuis, le trafic semble avoir repris malgré les couvre-feux, la fermeture des boîtes de nuit, le maintien du télétravail et l’engouement pour les modes de déplacement individuels – comme le vélo ou les engins de déplacement personnels motorisés (EDPM).

En revanche, cette diminution de la mortalité routière n’est pas uniforme selon les types d’usagers. La mortalité des automobilistes a chuté, (- 13 % par rapport à 2019) tout comme celle des usagers de deux-roues motorisés (- 10,5 % comparé à 2019) et des piétons (- 14 % par rapport à 2019). Mais à l’inverse, on observe une hausse de la mortalité des usagers d’EDPM (12 tués de plus qu’en 2019, soit + 120 %), des cyclistes (39 personnes de plus qu’en 2019, soit + 21 %) et des conducteurs de poids lourds (48 tués soit 12 de plus qu’en 2019, soit + 33 %).

Si elle impacte tous les réseaux routiers, la baisse de la mortalité est moins marquée sur les autoroutes et en agglomération, par rapport aux routes hors agglomération.

Les autres indicateurs sont également en baisse. Le nombre d’accidents corporels enregistrés par les forces de l’ordre baisse de 4 %, avec 53 620 accidents (soit 2 396 de moins qu’en 2019 mais 8 469 de plus qu’en 2020). Le nombre de personnes blessées diminue lui aussi de 5 % avec 67 141 blessés (soit 3 349 blessés en moins qu’en 2019 et 11 306 de plus qu’en 2020).

Du côté de l’Outre-mer, 274 personnes ont été tuées en 2021, soit une augmentation de 8 % par rapport à 2019. Comparée à 2020, cela représente une hausse de 12 %, avec 33 morts de plus sur l’année 2021.