Pour la cinquième année consécutive, MMA et l’Ifop dévoilent les résultats de l’étude sur le risque routier en entreprise, à l’occasion des Journées de la sécurité routière au travail. Un danger d’actualité dans la crise actuelle qui favorise le recours aux véhicules personnels et est marquée par le développement de comportements à risque sur des routes moins fréquentées.
1 dirigeant sur 5 sous-estime le risque routier
Les accidents de la circulation sont la première cause de mortalité au travail. L’année dernière, 406 personnes décédées sur les routes dans le cadre professionnel.
Les risques sont bien réels mais sous-évalués par les dirigeants de TPE/PME : 78 % des dirigeants ignorent qu’il s’agit de la première cause de mortalité au travail. Une proportion stable depuis 2016.
De même, seuls 36 % savent qu’un dirigeant peut être tenu pour responsable en cas d’accident de la route impliquant un salarié sur le trajet domicile-travail.
Moins d’1 entreprise sur 5 mène des actions de prévention du risque routier
Il est de la responsabilité du chef d’entreprise d’informer et de proposer des actions concrètes à ses collaborateurs concernant ces risques routiers dans le cadre professionnel. Pourtant, peu en sont conscients. Seul 34 % des dirigeants disent avoir mentionné le risque routier dans leur DU (Document Unique de l’entreprise), bien que cette mention soit obligatoire. Une pratique qui se développe cependant dans le temps, avec une hausse de 5 points en un an et de 13 points depuis 2016.
Concernant les actions de prévention, 81 % des chefs de TPE/PME n’en ont pas mises en place au sein de leur entreprise. Pour ceux qui l’ont fait, les principales actions sont :
- la vérification des véhicules mis à disposition des collaborateurs (80 %),
- laérification des permis de conduire (78 %),
- la réduction des déplacements des collaborateurs (51 %),
- le droit à la déconnexion des salariés sur les trajets professionnels (47 %).
Des dirigeants à l’écoute de la prévention
Les chefs de TPE/PME n’ayant pas mis en place d’actions de prévention du risque routier expliquent en premier lieu ne pas y avoir pensé (59 %). Il est donc primordial de continuer à sensibiliser chefs d’entreprises et salariés à ce sujet sachant qu’il est jugé utile par les dirigeants lorsqu’ils en sont conscients. Ainsi, 71 % sont convaincus de l’utilité des Journées de la sécurité routière au travail et 43 % sont intéressés par la mise à disposition d’outils pédagogiques.
Retrouvez le communiqué de presse.
Etude réalisée par téléphone par l’Ifop pour l’assureur MMA du 5 au 16 octobre 2020 auprès d’un échantillon de 500 dirigeants d’entreprise, représentatif des entreprises françaises de 1 à 49 salariés. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (taille et secteur d’activité) après stratification par région. Comparaison sur 5 ans avec les vagues précédentes menées depuis 2016.