Aujourd’hui, seulement 3 % des trajets effectués en voiture quotidiennement sont réalisés en covoiturage. C’est peu quand on sait que 70 % des déplacements domicile-travail sont effectués en voiture. Or le covoiturage offre de nombreux avantages, tant pour les collectivités (réduction de la pollution de l’air, diminution des embouteillages, gain de stationnement…) que pour les usagers (gain en pouvoir d’achat, offre de mobilité dans les endroits non desservis par les transports en commun…).
Dans le cadre de la loi LOM, le gouvernement souhaite tripler la part du covoiturage par 3 d’ici 2024 avec la mise en place de plusieurs mesures. Cet objectif, s’il est atteint, permettra selon le gouvernement, de réduire de 7 800 tonnes les émissions quotidiennes de CO2.
Désormais, les régions et collectivités pourront subventionner les trajets des conducteurs et passagers qui pratiquent le covoiturage. Les offres de covoiturage seront intégrées dans les services d’information multimodale des autorités organisatrices de la mobilité (AOM). Les usagers pourront donc régler leurs trajets avec leur abonnement de transport en commun (Pass Navigo, LiberTan…). Du côté des employeurs, ils pourront indemniser les salariés venant au travail en covoiturage jusqu’à 400 €/ an grâce à la création du forfait mobilités durables.
D’autre part, pour aider les voyageurs à trouver les aires de covoiturage, une base de données référençant plus de 2 300 lieux de covoiturage a été mise en place.
Enfin, des voies réservées au covoiturage seront aménagées dès 2020 pour faciliter la circulation des véhicules. Certaines d’entre elles seront installées sur l’A48 à Grenoble, sur l’A7 à Marseille ou encore sur l’A15 en Ile-de-France.