Selon l’Observatoire national interministériel de la Sécurité routière (ONISR), le nombre d’infractions routières en 2018 est en chute : 19,7 millions contre 24 millions en 2017 (-18 %).
D’après la Sécurité routière, cette baisse « mécanique » est liée à la dégradation massive de radars fin 2018, après le passage aux 80 km/h et avec le mouvement des gilets jaunes. Plus d’une centaine de radars sont ainsi hors service dans certaines zones, ce qui diminue le nombre d’infractions constatées par contrôle automatisé : -17,6 %, passant de 16,6 millions d’infractions vitesse en 2017 contre 13,6 millions en 2018.
Les radars endommagés ont cependant continué à relever la vitesse des automobilistes. Et celle-ci s’envole dans les zones concernées, avec une multiplication par quatre des excès de vitesse.
La Sécurité routière alerte les automobilistes sur la hausse constante des comportements à risques sur les routes françaises. En 2018, ce sont plus de 629 601 délits routiers (infractions les plus graves) qui ont été enregistrés. Les délits routiers les plus courants sont :
- le refus d’obtempérer et entrave à la circulation (en hausse de 36,3 %) ;
- la conduite après usage de stupéfiants et/ou refus de se soumettre à un contrôle (en hausse de 29 %) ;
- les délits de fuite (en hausse de 1,3 %).
Par ailleurs, plus de 14,9 millions de points ont été retirés en 2018 (-1,9 % par rapport à 2017) et 67 963 permis de conduire ont été invalidés pour solde de points nul (+10 % par rapport à 2017).
En s’appuyant sur les données factuelles de ce bilan, la Sécurité routière a dressé un profil type de l’auteur présumé d'accident mortel en France. Il s’agit d’un homme (83 %) comptabilisant moins de 12 points sur son permis de conduire (dans la moitié des cas) et ayant au moins un antécédent judiciaire (42 % des cas), généralement sous l’emprise de l’alcool (21 %) et de la vitesse (29 %).