Ainsi, les employeurs volontaires reversaient une indemnité kilométrique de 25 centimes net par kilomètre parcouru, à chaque salarié qui se rendait au travail à vélo.
50 % de cyclistes supplémentaires
D’après les résultats de l’étude menée par Inddigo pour l’ADEME, les pratiquants du vélo sur les trajets domicile-travail ont doublé dans les entreprises participantes, passant de 200 à 419.
1/3 des nouveaux cyclistes utilisent également le vélo pour les loisirs
Il en ressort que les cyclistes réguliers avant l’indemnité kilométrique pratiquent le vélo 16 à 18 jours par mois, contre 11 pour les nouveaux cyclistes. Néanmoins, un tiers de ces nouveaux pratiquants du vélo l’ont également utilisé pour faire les courses ou les loisirs.Un effet bénéfique sur la santé
D’autre part, le vélo a eu un réel impact sur la santé des bénéficiaires puisque le nombre de personnes en situation d’insuffisance d’activité physique a été réduit de moitié.Un enjeu financier important
L’enjeu financier a donc été une source de motivation importante pour les nouveaux usagers du vélo. Ainsi, les employés qui ont participé à l’expérimentation ont parcouru des distances plus importantes que la moyenne nationale (5 km contre 3,4 km).Plusieurs freins à l’usage du vélo
Parmi les obstacles liés à l’usage du vélo : la mauvaise météo, les impacts sur le temps de travail ou encore l’absence de stationnement…Faible impact sur les autosolistes
Cependant, l’impact sur l’utilisation de la voiture personnelle est faible. En effet, la plupart de ces nouveaux cyclistes utilisaient avant les transports collectifs (54 %). Ainsi, seulement 19 % d’entre eux se déplaçaient en voiture particulière (covoiturage) et 5 % pratiquaient l’autosolisme.
L'expérience chez MMA
174 salariés se sont portés volontaires pour cette expérimentation sur les sites du Mans, Chartres, Strasbourg et Lyon.La part modale du vélo passe de 3,1% à 3,8% soit une augmentation de 23% mais sur certains sites comme celui du Mans l’augmentation de la part modale est nettement supérieure (70%).
35% des volontaires n’utilisaient pas leur vélo avant l’expérimentation : l’effet incitatif de l’indemnité kilométrique vélo est indéniable.
Le trajet moyen est de l’ordre de 5 kilomètres et l’un de nos salariés a parcourus 2 500 kilomètres à vélo sur les 6 mois qu’a duré l’expérimentation !
Et maintenant ?
L’Assemblée nationale a intégré le principe d’une indemnité kilométrique à l’article 13 du projet de loi sur la transition énergétique. L’amendement sera discuté devant le Sénat à partir du 10 février.Les résultats de l’expérimentation viendront alimenter les débats parlementaires et nous saurons dans le courant du premier semestre si cette mesure sera adoptée définitivement ou pas.