3 % des accidents sont liés à la prise de médicaments
Selon une étude réalisée auprès de plus de 70 000 conducteurs impliqués dans un accident corporel entre 2005 et 2008, la prise de médicaments de niveau 2 et 3 augmente le risque d’être responsable d’un accident. D’autre part, plus le nombre de médicaments consommés de niveau 2 et 3 est important, plus le risque d’accidents est élevé. Au total, ce sont tout de même 3 % des accidents de la route qui sont dus à la prise de médicaments par les conducteurs.Des pictogrammes en fonction du niveau de danger
Si vous avez consommé des médicaments, veillez d’abord à regarder attentivement les boites de médicaments en question avant de prendre le volant. Si un pictogramme y figure, cela signifie que le médicament présente un risque pour la conduite.Les médicaments qui représentent un risque pour la conduite sont classés en trois catégories :
Niveau 1 :
Risque sur la conduite plutôt faible qui dépend de la sensibilité de l’individu.
La consultation de la notice est nécessaire.
Niveau 2 :
Risque important sur la conduite.
La consultation d’un médecin est nécessaire pour savoir si la prise du médicament et l’état de l’individu sont compatibles avec la conduite.
Niveau 3 :
La conduite est strictement déconseillée et la consultation d’un médecin est nécessaire pour la reprise de la conduite.
Le risque majeur provient des médicaments de niveau 2 et 3, il s’agit le plus souvent d’anxiolytiques, d’hypnotiques, d’antiépileptiques et des antidépresseurs.
Les effets des médicaments sur la conduite
Les médicaments sédatifs peuvent entraîner une somnolence et ralentir les réflexes. Un conducteur qui a ingéré un médicament sédatif à un risque d’accident 2 à 5 fois plus important. D’autres médicaments peuvent générer une euphorie rendant le conducteur moins conscient du danger et donc plus enclin à prendre des risques.Certains médicaments peuvent altérer la vue, donner des vertiges, vous rendre agité…Frédérique Barbizet, pharmacienne, rappelle que de nombreux médicaments plutôt communs et en libre-service, peuvent altérer la vigilance des individus.
Des médicaments en surdosage s’ils sont associés
Frédérique Barbizet évoque la possibilité de subir un surdosage ou un sous-dosage de médicaments lors de la prise simultanée d’un médicament avec certains produits.« L’alcool…les drogues…mais aussi par exemple le jus de pamplemousse, le jus d’orange ou la compote va pouvoir altérer l’absorption ou l’élimination d’un médicament… Tout ce qui est pris en même temps qu’un médicament c’est un risque. C’est pour ça qu’on recommande de toujours avaler un médicament avec de l’eau et strictement de l’eau… » dit-elle.