Selon l'étude, la voiture reste le moyen de transport le plus plébiscité des Français pour se rendre sur leur lieu de vacances. En effet, ils étaient 82 % à l’utiliser au cours des deux dernières années. Sur ce trajet, 45 % des conducteurs reconnaissent dépasser les limitations de vitesse.

Les principales raisons évoquées : le manque d’attention (55 % des conducteurs ne surveillent pas toujours leur compteur) ou la faible circulation (44 %). En revanche, le plaisir de rouler vite est largement moins plébiscité (10 %).

Les « petits » excès de vitesse sont les plus fréquents sur route nationale : 63 % des conducteurs admettent qu’il leur arrive de rouler à 100 km/h au lieu de 90 km/h. Mais rouler à 150 km/h au lieu de 130 km/h sur l’autoroute concerne aussi 27 % des conducteurs. Les « grands » excès de vitesse sont plus rares : 13 % d’entre eux roulent à 120 km/h sur une route nationale et 7 % à 170 km/h sur autoroute. 50 % des conducteurs reconnaissent d’ailleurs avoir déjà reçu une amende liée à une vitesse excessive, dont 9 % sur la route des vacances.

Stéphane Daeschner, en charge de la prévention des risques routiers chez MMA, rappelle qu'il n'y a pas de petits excès de vitesse : tout petit excès peut conduire à un grand danger. Il souligne que rouler à 100 km/h au lieu de 90 augmente la distance d’arrêt de 13 mètres, soit la longueur de 3 voitures ! Pour un grand excès, par exemple en roulant à 130 km/h au lieu de 90, la distance d’arrêt atteint 60 mètres. Soit l’équivalent de 14 voitures ! Chiffres qu’il faut multiplier par 1,5 sur route humide.

Pour inciter les automobilistes à la prudence, l'argument financier apparaît comme le plus efficace. L'information selon laquelle le fait de rouler à 140 km/h au lieu de 130 sur un trajet Paris-Marseille engendre une surconsommation de carburant et un surcoût financier a un impact fort : 80 % des personnes interrogées affirment que ceci les incitera à plus de prudence (et même 85 % des femmes et 84 % des CSP-). Autres incitations efficaces : la distance plus importante nécessaire à une voiture pour s’arrêter quand elle est lancée à 130 km/h et le faible temps gagné par une vitesse excessive.

Pour les départs en vacances, la 1ère raison qui pousse l’automobiliste à réduire sa vitesse est la présence des proches à bord du véhicule (53 %). Les personnes qui voyagent avec leurs enfants de moins de 15 ans sont encore plus sensibles à cet élément (68 %). Les autres raisons sont à 46 % la présence de radars et à 29 % les contrôles de police.

A l’occasion des grands départs en vacances, MMA et Europe 1 se mobilisent pour sensibiliser les automobilistes aux dangers des excès de vitesse (principale cause d’accidents mortels en 2013 selon l'ONISR) et lancent une campagne de prévention. Des messages de prévention sont diffusés tout l’été, période particulièrement accidentogène sur la route, pour encourager les conducteurs à lever le pied. Les internautes peuvent également tester leurs connaissances sur la vitesse au volant sur les sites d’Europe 1 et Zérotracas.com.

Rouler vite est dangereux, pollue plus, coûte plus cher et ne fait gagner, au final, qu’un temps infiniment petit, alors sur la route des vacances, levez le pied !

*Etude réalisée par l'Ifop pour l’assureur MMA et Europe 1, du 10 au 11 juillet 2014 auprès d’un échantillon de 1 004 personnes titulaires du permis de conduire, issu d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.