En effet, pour bénéficier de plus de verdure, d'espace, de calme, mais aussi d'un immobilier plus abordable, ce phénomène s'est accru depuis les années 1970 et pousse le monde urbain à s'étendre. Les distances parcourues sont donc de plus en plus grandes et les routes de plus en plus saturées par les embouteillages. D'après les dernières estimations de l'INSEE, les trois quarts des actifs (73%) se rendent à leur travail en voiture, soit 18 millions de personnes. L'étalement urbain augmente également les distances parcourues par les actifs. Les transports urbains étant restreints dans ce type de banlieue, chaque adulte du foyer possède souvent sa propre voiture.

En se déplaçant en voiture, les Français parcourent 15 000 km par an et émettent 40 kg de polluants divers (source Ademe, Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie). Les habitants des centres-villes de pôles urbains émettent une quantité de CO2 plus faible que les ménages périurbains.

Le chercheur Thomas Le Jeannic, dans une étude publiée en 2012 par le commissariat général au développement durable (CGDD), dresse un palmarès des lieux de périurbanisation les plus polluants. La palme revient à Rennes, Caen, Poitiers pour l'Ouest, Bordeaux et Toulouse pour le Sud-Ouest et Amiens, Valenciennes et Metz pour le Nord et l'Est. Dans le Sud-Est, les aires urbaines sont situées entre la mer et la montagne et sont donc moins étendues.