Trop hauts, trop raides ou tout simplement ne faisant l'objet d'aucune signalisation, les chiffres sont sans appel. Dans les 23 villes de France où ces ralentisseurs ont été étudiés : 18% sont considérés comme trop hauts, trop raides ou trop courts, 32% sont mal ou non signalés et 22% sont positionnés au mauvais endroit.
Le ralentisseur est, cependant, un équipement qui a fait ses preuves pour limiter la vitesse des automobilistes en agglomération. L'essor des zones 30 et des zones de rencontre depuis 2008 en a fait un moyen privilégié des municipalités pour ralentir la vitesse dans leur ville.
Mais les normes d'un ralentisseur sont strictes et doivent être respectées à la lettre. Elles sont régies par un décret datant de 1994, précisant les caractéristiques et les conditions de réalisation, comme la longueur, la largeur et la hauteur. On définit un dos d'âne classique ou un ralentisseur trapézoïdale comme un plateau surélevé avec un passage pour piétons. Il ne doit pas dépasser 11 cm de hauteur, sous peine d'endommager les véhicules qui roulent dessus. La signalisation et le marquage au sol sont obligatoires pour éviter les risques d'accidents. Les zones d'implantations des ralentisseurs sont également très encadrées : ceux-ci ne doivent être mis en place que dans les zones ou les voies limitées à 30 kilomètres/heure. Cependant, les coussins et les plateaux ne disposent, quant à eux, d'aucune normes, seulement de recommandations émises par le Certu (Organisme d'études du Ministère français de l'Urbanisme).
En cas d'accident, les municipalités sont responsables. Les usagers bénéficient de la «présomption de défaut d'entretien de l'ouvrage». La collectivité locale doit alors prouver que l'ouvrage public ayant causé l'accident a bien été entretenu et que le dispositif public est bien conforme.
08 octobre 2013
voiture
législation
environnement
Des dos d'ânes pas toujours conformes
Apparus il y a plus de 20 ans, les dos d'ânes sont aujourd'hui critiqués. Le magazine Auto Plus a examiné près de 300 ralentisseurs à Paris et en province et met en avant le fait qu'un tiers d'entre eux ne seraient pas conformes.