C'est pourquoi la capitale multiplie les initiatives pour réduire les nuisances sonores en ville. Limiter l'accès aux véhicules motorisés, la mise en place des piétonisations partielles de la rive gauche et de la place de la République et la création de zones de vitesse limitées à 30 km/h en sont des exemples. Un "plan de prévention du bruit dans l'environnement" devrait également être présenté au Conseil de Paris durant le 1er semestre 2013, selon Bertrand Delanoë, le maire de la ville.
En effet, depuis 2001, 25% des nuisances sonores ont été réduites dans la capitale. Les tramways et autres Vélib' en sont pour beaucoup, mais également le revêtement spécial à l'essai depuis six mois sur le périphérique, Porte de Vincennes (20e). Sur plus de 200m de long, le bitume est composé de petits trous qui absorbent 5 à 8 décibels.
Une initiative efficace, mais qui a un prix élevé : 100 millions d'euros le kilomètre (deux à trois fois plus qu'une route classique). C'est pourquoi la ville préfère plutôt miser sur une réduction de la vitesse (10 km/h, soit 3 dB en moins).
Selon Bruitparif, l'observatoire du bruit en Île-de-France, un autre problème provoque un bruit néfaste : le trafic ferroviaire. Le niveau sonore des gares n'est quasiment pas mesuré contrairement aux trafics routiers et aériens.
A savoir :
- Dans un parc ou un appartement : le bruit monte à peine jusqu'à 45 dB
- Dans une voiture : entre 65 et 75 dB
- Dans le métro : jusqu'à 80 dB
- Une sirène de pompiers : 105 dB (avec un seuil de douleur oculaire fixé à 120 dB)
- Un avion de ligne au décollage : 140 dB (à proximité immédiate)