Il s'agirait de réduire de moitié le nombre de décès en quelques années (pour rappel en 2011, 3 963 personnes avaient perdu la vie). Cependant, avant de prendre certaines décisions, Manuel Valls souhaite s'assurer de la pertinence de certaines mesures annoncées précédemment.
L'obligation de détenir un éthylotest dans la voiture a notamment été débattu par les différents acteurs présents. Le nouveau Conseil National de la Sécurité Routière (CNSR) a donc pour mission d'examiner l'efficacité réelle de ce dispositif. En effet, pour Chantal Perrichon, présidente de la ligue contre la violence routière, "les éthylotests ne sont pas toujours fiables. Il y a beaucoup de "faux" négatifs". C'est pourquoi les conducteurs continue à boire, pensant être apte à prendre la route.
D'autres inconvénients liés à ces objets sont mis en avant : leur sensibilité au froid et au chaud, qui les rendent moins efficaces lorsqu'ils sont mal conservés. Certaines associations dénoncent même la dangerosité de ce produit, qui pourrait contenir des substances toxiques et donc nuire à la santé. Côté environnemental, l'absence de filière de recyclage pose également un souci majeur.
Manuel Valls pourrait donc supprimer l'obligation d'avoir un éthylotest dans son véhicule ou lancer son utlisation en expérimentation pendant un an, pour ensuite prendre une décision. D'ici là, la verbalisation en cas de défaut de présentation de l'appareil est reportée au 1er mars 2013.
Des radars embarqués
Un autre sujet a été traité : la fin de la signalisation des radars, annoncée en mai 2011. Seul la moitié des panneaux ont été retirés à l'heure actuelle, et remplacés par des radars pédagogiques. Le délégué interministériel à la sécurité routière, Frédéric Péchenard, a annoncé que 200 nouveaux radars seraient mis en service en 2013.
Mais la priorité sera de moderniser le parc existant. Certains radars fixes devraient être déplacés, d'autres remplaçés par des radars discriminants, radars tronçons ou mobiles embarqués. Par ailleurs, l'obligation de porter un brassard fluorescent pour les motards est suspendue jusqu'à nouvel ordre.
La vitesse, l'alcool, les jeunes et les deux-roues restent des priorités pour les pouvoirs publics. Une fois les réflexions du CNSR communiquées, le gouvernement prendra des décisions avant l'été, lors d'un prochain comité interministériel à la sécurité routière.