Des comportements imprudents, mais l'enquête nous dévoile d'autres attitudes, toutes aussi nuisibles pour la sécurité routière.
Du 10 au 11 février 2012, 974 personnes ont été interrogées par Ipsos. Il en ressort que le conducteur d'aujourd'hui est nettement plus au courant des dangers de la route et sait analyser les causes d'accidents mortels. Néanmoins, il multiplie les comportements à risque.
Du 10 au 11 février 2012, 974 personnes ont été interrogées par Ipsos. Il en ressort que le conducteur d'aujourd'hui est nettement plus au courant des dangers de la route et sait analyser les causes d'accidents mortels. Néanmoins, il multiplie les comportements à risque.
Une plus grande lucidité des français
L'analyse des causes d'accidents démontre dans un premier temps que les français sont conscients des agissements à risque. L'alcool et les stupéfiants sont toujours les plus mis en avant mais, à présent, dans une proportion plus faible: 72% en 2011 contre 59% cette année. On remarque alors que l'hypovigilance et l'inattention sont davantage identifiées comme des risques réels.
En effet, la somnolence, qui était perçue comme un risque à hauteur de 18% en 2010, passe à 31% en 2011.
Les français ne se comportent pas mieux pour autant, mais ils sont plus perspicaces. En effet, la loi n'est pas souvent respectée car on dévoile que 87% des sondés ne respectent pas les limitations de vitesse, 61% affirment ne pas tenir compte des distances de sécurité et 52% omettent de mettre leur clignotant.
Pierre Coppey, PDG de Vinci Autoroutes souligne que "32% ne ralentissent pas à l'approche d'une zone où interviennent des agents autoroutiers. Ces comportements mettent directement en danger nos hommes en jaune".
Même si les sondés sont mieux informés qu'auparavant, ils ne laissent pas pour autant tomber leurs vieilles habitudes. Par exemple, la veille de départs, les conducteurs sont 82% à déclarer se lever plus tôt ou se coucher plus tard (dont 34% affirment le faire souvent). Une attitude peu recommandable car il est très important de bien dormir avant de prendre la route.
On apprend que 1 français sur 3 a déjà ressenti une extrême fatigue en conduisant et a tout de même poursuivi son trajet. De plus, 37% ont eu l'impression de s'être assoupi l'espace de quelques secondes et 6% avouent avoir eu un léger accrochage à cause de la fatigue. Par ailleurs, le régulateur de vitesse, utilisé par 40% des sondés, est fortement mis en cause car il entraîne des risques de somnolence, dûs à l'inactivité.
Les bonnes manières mises au placard
La vigilance est loin d'être une attitude nécessaire aux yeux des usagers : 26% d'entre eux déclarent téléphoner sans kit mains libres, 24% paramètrent leur GPS en roulant, 20% envoient des SMS et des mails (contre 12% en 2011). Les moins de 35 ans sont particulièrement mis en cause et notamment les jeunes qui indiquent surfer et jouer sur Internet en conduisant !
On ajoutera que les bonnes manières ne sont également pas toujours respectées. L'enquête révèle que plus de la moitié injurient son voisin dont 8% fréquemment, 42% klaxonne régulièrement et 24% collent la voiture de devant. Ces attitudes ne semblent pas déranger les usagers qui se déclarent pour 72% être vigilants, 51% calmes et 40% courtois. Seulement 1% d'entre eux estiment adopter un comportement à risque ! A l'inverse, lorsqu'ils jugent les autres conducteurs, les critiques fusent. L'autre automobiliste est jugé à 41% stressé, à 31% irresponsable, à 26% dangereux et à 23% agressif.
Pierre Coppey conclut que "Cette étude revèle clairement qu'il y a encore beaucoup à faire pour améliorer le comportement des automobilistes".