Qu’est-ce que l’éco-conduite ?
Qu’on l’appelle l’éco-conduite en France ou ecodrive dans les pays anglo-saxons, le principe demeure identique : il s’agit d’une conduite détendue, souple et dénuée d’accélérations brutales et pleine de bon sens qui permet de brûler un minimum de carburant.
Au quotidien, l’éco-conduite permet de :
- réduire ses dépenses : elle permet une moindre consommation de carburant (jusqu’à 30 % d’économies) et permet de limiter les coûts d’entretien du véhicule,
- limiter les émissions de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique,
- réduire le risque d’accident de 10 à 15 % en moyenne.
Ainsi une conduite dite “agressive” en ville (démarrages en trombe, slaloms entre les files, freinages d’urgence…) fait gagner seulement 4 % de temps – ce qui représente 2 minutes pour une heure de route. En revanche, elle augmente de 37 % la consommation de carburant et multiplie par 5 les émissions de CO2.
Comment adopter une conduite économique et écologique ?
L’éco-conduite est très simple à mettre en place. Voici quelques règles à suivre pour rouler plus économique et plus responsable.
- Lorsque vous prenez votre voiture, même s’il fait très froid, ne faites pas « chauffer le moteur » à l’arrêt. Les moteurs modernes montent en température en roulant et n’ont plus besoin de cette précaution immobile.
- Pour les démarrages, démarrez bien en première et accélérez doucement – la pédale de droite ne doit pas être écrasée à plus de ¾. Passez rapidement en deuxième.
- Roulez à une vitesse modérée lors des 5 premiers kilomètres : c’est à moteur froid que la pollution est la plus importante.
- Gardez au maximum une vitesse constante, en respectant les limitations, au rapport le plus élevé possible (sans faire brouter le moteur). Il est important de limiter les à-coups, et de conserver une distance de sécurité adaptée par rapport à la voiture qui vous précède. Outre qu’elle vous protège, cette distance vous permet d’anticiper les ralentissements et d’éviter les freinages brutaux. Vous pourrez alors utiliser le frein moteur, qui n’use que peu de carburant puisque c’est l’inertie des roues qui l’entraîne.
- Dans une descente, faites aussi confiance au frein moteur (vous économiserez sur les plaquettes). Attention, ne roulez jamais au point mort (la voiture pourrait vite devenir incontrôlable) et encore moins en coupant le contact, ce qui couperait également les assistances de direction et de freinage.
- Quand vous vous arrêtez pendant plus de 30 secondes, n’hésitez pas à couper le moteur : un moteur à l’arrêt consomme entre 0,5 et 1 litre à l’heure. D’ailleurs, de plus en plus de voitures sont équipées de systèmes « d’alterno-démarreur », aussi appelés « Start-Stop », qui coupent automatiquement le moteur au moindre arrêt et qui le fait repartir par une simple accélération.
L’éco-conduite passe aussi par l’entretien de la voiture
Si la cylindrée de la voiture, son gabarit et surtout son poids influent évidemment sur la consommation, l’entretien joue aussi un rôle important.
Un moteur mal lubrifié est par exemple un facteur important de surconsommation – jusqu’à 25 % de surconsommation de carburant selon l’APR (Association de prévention routière). Alors, contrôlez régulièrement le niveau d’huile et décrassez le filtre à air qui, à lui seul, peut faire consommer 3 % de carburant supplémentaire.
De même pour des pneus sous-gonflés. Des pneus qui manquent d’air augmentent de 10 % la consommation d’essence et surtout, peuvent éclater. Donc, on vérifie la pression au moins une fois par mois pour éviter les dépenses et de se mettre en danger.
D’autres conseils pour passer à l’éco-conduite
Pensez à démonter les porte-vélos, galeries et autres excroissances lorsque vous ne vous en servez pas. En effet, elles augmentent la résistance à l’air de votre véhicule. Or, plus on réduit les frottements de l’air, moins on a besoin d’essence pour avancer.
De la même manière, plus votre véhicule est lourd, plus il vous coûte cher en carburant. Alors videz le coffre et l’habitacle des objets inutiles et limitez les bagages au moment des départs en vacances.
Enfin, limitez la climatisation dont l’usage entraine une surconsommation de carburant. Utilisez-la avec parcimonie : jamais plus de 5° de différence entre l’intérieur et l’extérieur. Et en ville, ouvrez plutôt la fenêtre. Si une fenêtre ouverte diminue le coefficient de pénétration dans l’air de la voiture, elle n’entraine une surconsommation que de l’ordre de 5 % alors qu’une climatisation peut, elle, augmenter le débit d’essence de 20 %.
Conclusion
En respectant ces préceptes, un rouleur moyen peut économiser entre 350 et 450 € par an et réduit également de 10-15 % ses risques d’accidents. Il contribue aussi à lutter contre la pollution de l’air (réduction des particules polluantes rejetées par son véhicule) et favorise de bonnes conditions de circulation qui améliorent la sécurité routière pour tous. Une véritable conduite citoyenne.