En France, les deux roues représentent moins d'1 % des véhicules en circulation, mais 15% des morts sur la route sont des motards ou cyclomotoristes. Et les résultats tardent à s'inverser : le nombre de motards tués en 2003 a baissé de 16,4%, mais le nombre de cyclomotoristes a augmenté de 1,6%. Les 2 roues restent donc une priorité pour tous les acteurs de la route.

Des représentants associatifs, des chercheurs, des experts et des formateurs à la conduite de deux-roues viennent de remettre au gouvernement 22 propositions pour faire baisser l'accidentologie des motards et
cyclomotoristes.

Celles-ci ont été définies à l'issue d'une table ronde sur le thème « Moto et sécurité routière » qui s'est tenue à la Défense. Elles ont été transmises aux ministres des Transports, Gilles de Robien, et des Sports, Jean-François Lamour.

Parmi les 22 propositions :
La modification de la formation des jeunes motards, afin de mieux leur faire prendre conscience de leur vulnérabilité.
La baisse de la TVA sur les équipements de sécurité des motards, jugés trop chers.
La plus grande prise en compte du deux roues dans les aménagements
territoriaux et urbains.

Selon le ministre de la Jeunesse et des Sports, lors de la semaine de la sécurité routière en octobre prochain, « au moins cinq circuits seront ouverts aux motards » pour découvrir la conduite à grande vitesse en milieu sécurisé. 

Le délégué à la sécurité routière, Rémy Heitz, a de son côté retenu la proposition pour « un meilleur respect des règles de conduite ». « Il faut qu'un pacte social renforcé s'instaure sur le code de la route, entre les motards et les automobilistes », a-t-il dit. En tout cas, « il n'y aura pas de loi spéciale moto. Nous avons la volonté de ne pas créer un système dérogatoire pour les deux roues », a-t-il ajouté.