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Dans les grandes agglomérations et à des moments bien précis (la nuit et le week-end), entre 25% et 30% des accidents de la route graves ou mortels impliquent des conducteurs usagers de drogues. Un chiffre qui montre que la consommation de drogue, parce qu'elle est liée à certains comportements sociaux, notamment parmi les jeunes, est devenu un réel facteur de risque sur la route.
Un risque d'autant plus grand qu'à chaque type de drogues, est lié un certain profil, et donc une certaine utilisation de la route. Et que les jeunes consommateurs de drogues dites récréatives, sur les routes, principalement tard le soir et le week end, sont rejoints par les consommateurs de médicaments (par exemple, les anti-allergiques qui peuvent provoquent des somnolences) ou d'antideprésseurs, souvent à l'origine de manque de vigilance. Autant d'automobilistes qui circulent également de jour, dans des contextes différents - mais avec les mêmes dangers. |
SAVOIR Pour Charles MERCIER-GUYON, du Centre d'Etudes et de Recherches de Médecine du Trafic à Annecy, "Absolument TOUTES les drogues ont des effets néfastes sur la conduite - mais notre principal souci, ce sont les nouveaux comportements liés à la drogue."
REFUSER pour Frédéric NORDMANN, intervenant au centre Monté Cristo (prévention et accueil de toxicomanes) à Paris "Drogues, alcool ou médicaments, toutes les substances sont à proscrire - sinon, le permis de conduire devient un permis de tuer"
REALISER Pour Stéphane W., 33 ans, conducteur et ancien consommateur, à Paris, "Parfois, je rentrais dans un tel état que j'avais du mal à rentrer ma voiture au parking - avec le recul, je réalise que c'était de la folie et que j'ai eu une chance terrible"
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