Lors du Comité interministériel de la sécurité routière qui s’est tenu le mardi 9 janvier, plusieurs mesures ont été annoncées pour lutter contre la mortalité routière, en hausse continue depuis 2014.
Le Premier ministre Edouard Philippe a présenté un nouveau plan pour inverser la tendance. Celui-ci s’articule autour de trois axes majeurs : l’engagement de chaque citoyen, la protection des usagers de la route et l’anticipation des nouvelles technologies au service de la sécurité routière. Au total, 18 mesures sont prévues, dont voici les principales :
La limitation à 80 km/h sur les routes secondaires
La vitesse est la première cause d’accidents mortels en France (31 %) et 55 % d’entre eux se produisent sur les routes à double-sens sans séparateur central. Le gouvernement a donc décidé d’abaisser la vitesse maximale autorisée de 90 km/h à 80 km/h sur ce type de route. Cet abaissement devrait permettre de sauver entre 300 et 400 vies par an. L’impact de la mesure sera évalué dans une clause de rendez-vous prévue le 1er juillet 2020.
Des aménagements pour renforcer la sécurité des piétons
En 2016, la mortalité piétonne a augmenté de 19 % par rapport à 2015. Plusieurs aménagements sont prévus pour diminuer les accidents impliquant des piétons : optimisation des dispositifs sonores ou tactiles associés aux feux-rouges (pour aider les non-voyants), développement d’itinéraires dédiés aux piétons et cyclistes, suppression des places de stationnement près des passages-piétons... Aussi, les conducteurs pourront être verbalisés sans interception en cas de non-respect de la priorité d’un piéton grâce à la vidéo-verbalisation. Les sanctions seront également plus lourdes.
L’éthylotest anti-démarrage pour les conducteurs récidivistes
L’alcool est la deuxième cause d’accidents mortels en France (19 %). Pour limiter les risques, les conducteurs récidivistes ayant conduit en état d’ivresse devront poser un éthylotest anti-démarrage dans leur véhicule et recevront un suivi médico-psychologique.
La suspension du permis en cas d’infraction couplée au téléphone au volant
Téléphoner au volant multiplie par 3 le risque d’accident. Un conducteur qui commet une infraction routière menaçant la sécurité d’autrui alors qu’il tenait son téléphone à la main verra son permis de conduire retenu par les forces de l’ordre.
La mise en fourrière du véhicule en cas d’infraction grave
Les conducteurs qui ont commis une infraction grave au code de la route (conduite sans permis, conduite sous l’emprise de stupéfiants ou avec un taux d’alcool supérieur à 0,8 g/l de sang...) verront leur véhicule placé immédiatement en fourrière.
Une meilleure prise en charge des victimes accidentées de la route
Le surplus des recettes perçues par l’Etat lié à l’abaissement de la vitesse maximale à 80 km/h sur les routes ira dans un fonds destiné aux soins des accidentés de la route.
Encourager les bons conducteurs
Le gouvernement souhaite motiver les conducteurs à avoir un comportement responsable au volant. Pour cela, une réflexion sur la valorisation des bons comportements sur la route sera confiée au Conseil national de la sécurité routière.