D’après les informations relayées par certains médias, le gouvernement souhaite abaisser la vitesse maximale autorisée sur les routes bidirectionnelles sans séparateur central de 10 km/h. Ainsi, la limite de vitesse sur les routes nationales et départementales passerait donc de 90 km/h à 80 km/h. L’objectif de la mesure est de réduire la mortalité routière liée aux excès de vitesse.

En l’absence de séparateur central, les routes bidirectionnelles sont très accidentogènes. En effet, selon les données de l’ONISR, en 2016 elles ont concentré 87 % de la mortalité sur routes hors agglomération, soit 55 % de l’ensemble de la mortalité routière. La vitesse est l’un des principaux facteurs des accidents mortels sur ces réseaux avec l’alcool, l’inexpérience de conduite sur ce type de route et la détention récente du véhicule.

Plusieurs pays d’Europe du Nord ont déjà adopté la limite de vitesse à 80 km/h sur route (Suisse, Norvège, Finlande...). En France, une expérimentation a été menée de 2015 à 2017 sur trois axes dans la Nièvre, la Drôme et la Haute-Saône. Pour éviter le changement fréquent de limitation de vitesse sur un trajet, la mesure prévoit de généraliser la baisse à 80 km/h sur l’ensemble du réseau limité à 90 km/h et non sur certains tronçons seulement.

Le gouvernement annoncera en janvier 2018 si la mesure sera appliquée.