La Suède, pionnière des autoroutes électrifiées

Parallèlement, la Suède s’apprête à révolutionner le transport électrique en lançant la première autoroute électrifiée au monde dès 2025. Prévue sur l’autoroute E20, elle utilisera une technologie à induction dynamique. Des bobines intégrées dans la chaussée génèreront un champ magnétique capable d’alimenter les véhicules équipés d’un récepteur, éliminant ainsi le besoin d’arrêts pour recharger.
Cette technologie a déjà été testée en Allemagne et en Italie. Les premiers résultats ont montré une réelle réduction des contraintes liées à l’autonomie des véhicules électriques, mais ont aussi soulevé des questions comme l’entretien des infrastructures ou le coût de déploiement à grande échelle.

Une avancée écologique et économique

Ce dispositif, testé avec succès en Allemagne et en Italie, pourrait répondre à 2 défis majeurs : réduire les contraintes d’autonomie des véhicules électriques et limiter les arrêts pour recharge.
Les routes électrifiées présentent un potentiel écologique majeur : elles pourraient réduire significativement les émissions de CO2 dans le secteur des transports, responsable de près d’un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre. De plus, cette innovation contribue à optimiser les ressources énergétiques en rendant les infrastructures routières plus intelligentes et durables.
En France, le projet pilote sur l’A10 vise à évaluer l’efficacité de ce système en conditions réelles, en particulier pour les poids lourds électriques. L’expérimentation permettra de mesurer les bénéfices environnementaux, mais aussi les gains économiques pour les usagers. Une réduction des coûts opérationnels, liée à une moindre dépendance aux bornes de recharge classiques, est notamment espérée.

Un pari sur le futur

Avec ces initiatives, l’Europe marque un tournant vers une mobilité plus propre et plus intelligente. Les autoroutes électrifiées pourraient devenir une réalité incontournable pour les prochaines décennies, en répondant aux enjeux environnementaux et aux besoins croissants de mobilité.
Si le modèle s’avère efficace, il pourrait accélérer la transition vers un transport zéro émission tout en réduisant les coûts opérationnels pour les usagers. Cependant, le déploiement de ces routes intelligentes demande une coordination internationale et des investissements conséquents.